Tirer profit du désastre: une approche positive de la réduction du gaspillage alimentaire

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S'informer sur le gaspillage alimentaire et sur les méthodes pour le réduire

Qu’est-ce que le gaspillage alimentaire? La réponse est troublante.

Une récente étude révèle qu’il n’y a pas de définition communément admise au Canada du gaspillage alimentaire, ce qui implique qu’aucune mesure claire et objective n’a été mise en place afin de quantifier le gaspillage alimentaire et ses impacts.

Malgré tout, les chercheurs et les praticiens ont fait du progrès en la matière. Représentant l’industrie des aliments et des boissons, Provision Coalition a formé un partenariat avec le REDD et mandaté une étude visant à cartographier le défi national du gaspillage alimentaire. Les chercheurs de la Ivey Business School et du Value Chain Mangement Centre, responsables de cette étude font état de leurs résultats, qui sont disponibles en anglais et en français.

"40% de la nourriture se retrouve aux poubelles. Au Canada, ce gaspillage se chiffre à 27 milliards de dollars."

En Amérique du Nord, 40% de la nourriture termine aux poubelles. Au Canada, ce gaspillage se chiffre à 27 milliards de dollars. Aussi déprimants que puissent paraître ces chiffres, ils représentent un point de départ crucial pour s’attaquer à la problématique du gaspillage alimentaire canadien. Si l’on regarde le côté positif des choses, cela représente une occasion incroyable pour les entreprises d’économiser et de faire de l’argent.

« Il s’agit d’une occasion d’affaire de plusieurs milliards de dollars pour l’industrie si elle se réunit et se mobilise pour réduire le gaspillage alimentaire, améliorer l’efficacité et commencer à capitaliser sur ce qui est envoyé au compostage et au dépotoir », explique Dr. Martin Gooch, PDG de Value Chain Management International et chercheur principal de l’étude.

Que devrait donc faire un directeur d’entreprise? Tout d’abord, repenser l’emballage. Le plastique, qui est souvent identifié comme l’ennemi, peut en fait prolonger la durée de vie des aliments jusqu’à deux semaines supplémentaires en tablettes. Des évènements de l’industrie tels A Day in the Life (of a packaged product) organisé par l’association canadienne de l’emballage (PAC), aident les professionnels à en apprendre plus sur des stratégies d’emballage du point de vue du cycle de vie.

Les emballages en portions contrôlées font d’une pierre deux coups en aidant à réduire le gaspillage alimentaire et l’obésité. Éduquer les consommateurs sur les dates de péremption est une autre avenue que les entreprises pourraient explorer afin d’aider les consommateurs – les plus grands gaspilleurs de nourriture- à réduire leur gaspillage.

L’étude nous apprend que la réduction du gaspillage alimentaire présente beaucoup d’opportunités pour les entreprises tout au long de la chaîne de valeur alimentaire. Certaines de ces opportunités ont été soulignées préalablement dans le projet de recherche. Il est maintenant grand temps pour l'industrie de considérer sérieusement ces opportunités. « Le gaspillage [alimentaire] n’est pas une priorité pour beaucoup d’entreprises », remarque Meena Hassanali, gestionnaire de programme a Provision Coalition. « Plusieurs entreprises ne se rendent pas compte de la quantité de nourriture qu’elles gaspillent et ne font pas le lien entre le gaspillage alimentaire et le gaspillage des ressources comme l’eau et l’énergie qui ont été utilisés dans la culture, le transport et la transformation des aliments. »

Les entreprises proactives voulant inciter les consommateurs à réduire leur gaspillage alimentaire doivent garder quelques éléments en tête. D’abord, les actions socialement responsables d’une compagnie peuvent inspirer les consommateurs à changer leurs comportements d’achat - acheter un produit différent ou changer de marque- à payer un supplément pour des produits responsables ou même à punir délibérément les compagnies qui ne répondent pas à leurs attentes. De plus, une communication positive augmentera les probabilités que le consommateur change de produit pour le vôtre. Les recherches démontrent en effet que les consommateurs sont deux fois plus enclins à choisir des produits responsables lorsque le message de marketing fait appel à leur sens moral du bien plutôt qu’à leur sentiment de culpabilité.

Consultez le rapport du REDD pour en savoir davantage (en anglais).


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